Dans cet arbre est en train de naître une dryade, Eurydice; telle le papillon, elle se repose de sa transformation, avant de pouvoir se détacher et de veiller sur son arbre…Eurydice est la dryade la plus célèbre, elle est devenue la femme d’Orphée.
Selon la mythologie grecque, les dryades appartiennent à la famille des nymphes, liées aux arbres en général. Elles ont l’apparence de très belles jeunes filles ; ces créatures timides, se montrant très rarement, président au culte des arbres, elles incarnent la force végétative des forêts, dans lesquelles elles évolueraient nuit et jour ; elles en sont les protectrices, les gardiennes. Cette croyance aurait eu pour fonction d’empêcher la destruction irraisonnée des forêts depuis les greco-romains…
Les dryades seraient sorties d’un arbre appelé l’Arbre des Hespérides, elles allaient pour certaines dans le jardin des Hespérides pour protéger les pommes d’or que le jardin contenait. Les dryades ne sont pas immortelles, mais elles peuvent vivre très longtemps, même après la mort des arbres placés sous leur protection . Elles étaient aussi fortes et robustes sur fraîches et légères et formaient des chœurs de danse autour des chênes consacrés
Plus tard, on distinguera les dryades, presque immortelles, aux hamadryades, mortelles. Alors que les premières erraient librement dans les bois, les secondes furent attachées spécifiquement à un arbre en particulier ; elles mourraient donc quand leur arbre était abattu ou malade…
Vois-tu ce vieux tronc d’arbre aux immenses racines ?
Jadis il s’anima de paroles divines ;
Mais par les noirs hivers le chêne fut vaincu.
Et la dryade aussi, comme l’arbre, a vécu.
Car tu le sais, berger, ces déesses fragiles,
Envieuses des jeux et des danses agiles,
Sous l’écorce d’un bois où les fixe le sort,
Reçoivent avec lui la naissance et la mort.
Extrait du poème d’Alfred de Vigny « la Dryade », tiré du recueil « Poème antiques et Modernes »
- Matériaux : terre noire
- Finitions : cire fusionnée
- Dimensions : 30x30x30cm
- Poids : 6.7kg